La rentabilité financière >>>
La profitabilité >>>
La rentabilité économique >>>
L'effet de levier financier >>>
L'un des objectifs principaux du diagnostic financier est d'analyser la rentabilité afin de mettre en lumière les choix de gestion opérés dans l'entreprise.
La rentabilité est définie de manière générale comme le rapport entre un résultat et les moyens mis en oeuvre pour l'obtenir.
Il existe deux approches de la rentabilité: la rentabilité financière et la rentabilité économique.
La rentabilité financière compare le bénéfice de l'entreprise aux capitaux investis par ses actionnaires. Deux versions existent:
On peut décomposer cette rentabilité financière afin de faire apparaître les déterminants sur lesquels on pourra agir:
Pour être rentable il faut donc:
Le ratio de profitabilité résultat net / chiffre d'affaires (appelé également taux de marge nette) apprécie la capacité d'une entreprise à générer du bénéfice.
La profitabilité ne doit pas être confondue avec la rentabilité: elle en est la composante principale mais reste une composante seulement.
Faire un bénéfice, c'est s'enrichir, augmenter son patrimoine grâce à son activité. Faire un bénéfice est essentiel pour satisfaire les actionnaires ou assurer la rémunération de l'exploitant individuel mais aussi, pour assurer l'avenir en étant capable de s'autofinancer en partie.
Pour expliquer les variations de la profitabilité il faut calculer et analyser les soldes intermédiaires de gestion (SIG) ainsi que les ratios correspondants.
L'actionnaire n'est pas la seule partie prenante. Il faut s'intéresser ici à l'ensemble des apporteurs de capitaux, c'est à dire les actionnaires mais également les créanciers à long terme.
Le résultat intégré au calcul de la rentabilité est donc le résultat d'exploitation.
Le taux de rotation de l'actif exprime le niveau de chiffre d'affaires par euro d'investissement. Plus ce taux est élevé, plus l'entreprise réalise de chiffre d'affaires avec le même montant d'investissement, et plus la rentabilité sera forte. Ouvrir un commerce le dimanche, faire fonctionner une usine en continu, réduire les stocks ou les créances clients, etc., permet une meilleure utilisation des actifs.
Pour mieux apprécier la rentabilité des actifs, on peut remplacer le numérateur du ratio précédent par un résultat. On obtient un ratio qualifié de rentabilité économique dans lequel la structure financière (répartition entre les capitaux propres et les dettes financières) et les charges financières ne sont pas prises en comptes.
Deux entreprises comparables (du même secteur d'activité et de même taille) ont le même niveau de chiffre d'affaires et le même résultat d'exploitation. en revanche du fait d'une structure financière différente, elles n'ont pas les mêmes charges financières et donc un résultat net différent.
Le calcul le plus classique de la rentabilité économique est le suivant:
Autres formules possibles:
L'actif immobilisé est en valeur nette puisque le résultat d'exploitation tient compte des dotations aux amortissements.
L'ajout des produits financiers se justifie si les actifs génèrent des produits financiers.
Sous certaines conditions, plus l'entreprise est endettée, plus sa rentabilité financière sera élevée. Cela a pour conséquence d'inciter les entreprises à s'endetter.
En effet, plus l'entreprise est endettée, moins elle fait appel à ses actionnaires. Ainsi, le coût des ressources tend à diminuer, les actionnaires prenant plus de risques que les créanciers, ils exigent une rémunération plus élevée.
On peut préciser cette affirmation grâce à la formule de l'effet de levier financier:
Avec:
Théoriquement, si la rentabilité économique est supérieure au taux d'intérêt des emprunts, la différence (e - i) est positive et l'effet de levier est en faveur de l'entreprise. Il sera d'autant plus élevé que l'entreprise sera endettée (DF/CP élevé).
Pour augmenter la rentabilité financière, on serait alors tenté de faire tendre le niveau des capitaux propres vers zéro. Ce raisonnement a pourtant deux limites que nous aborderons dans l'appréciation des risques.
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